Plan d’ensemble et de mise en valeur du secteur ouest de l’île Sainte-Hélène (site d’Expo 67)
Le Plan d’aménagement et de mise en valeur du secteur ouest de l’île Sainte-Hélène est un nouveau jalon dans l’histoire de ce site emblématique pour les Montréalais et le Québec moderne. Avant d’être agrandie en vue de la tenue de l’Expo Universelle de 1967, l’ancienne partie de l’île sera, entres autres, utilisée comme site militaire (de 1818 à 1874) avant de devenir le premier parc public récréatif de Montréal en 1874. Le parc sera aménagé en 1936 par l’architecte paysagiste Frederick G. Todd, disciple de Frederick Law Olmsted.
Démonstration d’innovations techniques, architecturales et urbanistiques, l’Expo 67 aura un impact profond sur la société québécoise qui y fera son entrée dans la modernité. En 1992, le réaménagement de la portion ouest de l’île aura raison de presque tous les témoins issus de ce passé glorieux. Un aménagement de type « naturel » et des années de laissez-faire effaceront complètement la dimension moderne d’Expo 67 au profit d’une végétation dense et de piètre qualité ayant introverti le site.
Le plan d’aménagement réinterprète les traces marquantes d’Expo 67 à travers une structure paysagère qui met en valeur le génie du lieu et rétablit le juste rapport nature/culture de l’histoire du site. Basés sur la clarté, la lisibilité et l’ossature axiale du schéma d’aménagement d’Expo 67, de nouveaux axes sont proposés qui rétablissent des liens clairs entre, d’une part, les principaux artéfacts d’Expo 67 (la Biosphère, le Calder et la Place des Nations) et, d’autre part, l’île et le fleuve dont l’étendue s’ouvre sur le panorama du centre-ville de Montréal. La stratégie végétale, qui emprunte ses essences à la flore emblématique de l’ancienne partie de l’île, définit des sous-espaces d’activité et accentue certains axes et connections. En plus de la redéfinition du mail central jouxtant le métro (l’allée Calder), de la réactivation de la Place des Nations et du rétablissement de la forme moderne du Lac des Cygnes, le projet propose de nouveaux éléments de programmation/récréation tels que l’allée de l’Expo qui relie l’allée Calder au Pont de la Concorde à l’aide d’une passerelle suspendue et un nouveau débarcadère fluvial (quai Sainte-Hélène) qui marque l’arrivée sur l’île et le début de la promenade riveraine à deux niveaux aménagée d’accès au fleuve et d’un belvédère à l’ouest.