Une oeuvre d’art public pour le parc des Rapides
Dans le cadre de ce projet pour le parc des Rapides, Jacques Bilodeau et Claude Cormier et Associés ont conjugué leurs forces pour développer une vision unitaire où sculpture et paysage se fondent l’un dans l’autre. Prenant en compte l’histoire et la géographie du lieu, cette sculpture-paysage rappelle, de façon métaphorique et métonymique, la présence d’un ancien barrage et des spectaculaires rapides à proximité.
Paradoxalement chaotique et cohérente, Au grand dam évoque les crêtes des rapides ainsi que la compression et le pliage des blocs de glace dérivant sur la rivière. Les formes émergeant des strates issues de l’utilisation en alternance de marbre blanc et de béton préfabriqué sont, la nuit venue, découpées et amplifiées grâce à un éclairage constitué de LED insérées dans certains plans verticaux.
Cette œuvre d’art public se distingue par la relation qu’elle instaure entre la forme et expérience. Le travail de Jacques Bilodeau est marqué par une exploration de l’oblique (basée sur les travaux de Claude Parent et Paul Virilio dans les années 1960), où les plans inclinés déstabilisent le corps par un jeu de gravité et de tension qui intensifie la perception et invoque un engagement critique. Outre le clin d’œil évident à la sculpture minimaliste, cette sculpture paysage se caractérise surtout par sa valeur d’usage et son aspect performatif ouvert où la participation dynamique complète la contemplation de la matérialité, du contenu et du contexte de l’œuvre.