L’échelle confortable proposée pour ces espaces, sis au cœur d’un secteur animé du centre-ville, cherche à créer une forme urbaine d’intimité ainsi qu’à communiquer un optimisme contagieux de l’expérience de la ville. Les arbres plantés en bordure de trottoir dans de généreuses quantités de sol et l’allée piétonne centrale culminent dans deux chambres urbaines qui constituent le cœur de l’espace public du développement. Dans la place située au nord, un grand mur d’eau (similaire à celui se trouvant à Paley Park à New York) offre une toile de fond apaisante pour un bosquet d’arbres groupés dans un paysage luxuriant délimité par un espace pavé au motif concentrique ovale. L’espace semi-public («POPS» – acronyme de privately-owned public space) situé au sud du site comprend aussi un groupement central d’arbres, mais se distingue par une surface pavée ininterrompue au motif constitué d’une série de rectangles concentriques. Le motif au sol, la qualité des matériaux, le bruit de l’eau et la présence des végétaux convergent dans la création d’une mise en scène intimiste, où s’estompe la perception de la densité urbaine au profit d’un lieu dont l’appropriation facile permet un relâchement des limites rigides qu’on impose à l’espace personnel dans nos villes.